Anne de Culan
Messages : 62 Date d'inscription : 28/08/2011
| Sujet: Premier Concours de l'Académie : balades Sam 3 Sep - 19:57 | |
| | AuteurMessage Anne de Culan Académicien Royal de France
Nombre de messages: 731 Age: 19 Duché/Comté: Bourgogne Date d'inscription: 21/10/2008
| Sujet: Premier Concours de l'Académie : balades Mar 15 Déc - 12:33 | |
| Maelie a écrit: | A vous, Damoiselle Anne de Culan, Dame de la Mure, Académicien Royal en Chaire des Belles-lettres
Je vous adresse ci-dessous une balade de ma composition que je souhaite soumettre au jury de l'académie. S'il avait fallu la nommer, je l'aurai peut-être simplement appelée "Lengadòc", du nom de ma province et à qui je la dédie. J'en profite pour vous poser une nouvelle question - j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur : est-il possible de soumettre plusieurs écrits ou y a-t-il des limites à respecter ?
En espérant que cela vous agrée, veuillez accepter mes salutations respectueuses.
Maëlie.
Citation: | Que vienne primtemps, été ou hiver Que vente, gèle ou bien tombe la pluie Tes enfants plient l'échine mais espèrent Que viendra jour bien meilleur qu'icelui Qu'à nouveau seront tous fiers et unis Et sous Ta bannière pourpre et dorée Se ressouviendront alors de s'aider Qu'avec le temps les Grands d'orgueil se lassent Car à chacun appartient Ta fierté Lengadòc, recòrda-te que siás
L'on pourrait prendre ombrage de mes vers Prendre pour injure mon grand soucis De voir Ton si beau nom trainé à terre Et d'entendre Ton beau chant tant terni Car d'autre noblesse ce jour ne puis Me prévaloir si ce n'est de T'aimer Je suis Languedocienne, en vérité En quelque lieu que j'aille et quoique fasse C'est pourquoi je Te supplie d'écouter Lengadòc, recòrda-te que siás
Passé et futur, demain comme hier De Tes valeurs devons être pétris Leialtatz, qui tous nous lie à Tes terres Mercès, par qui nos âmes sont grandies Paratge, qui enseigne courtoisie Pretz, dont nous tirons noblesse et fierté Dreitura, qui nos coeurs doit guider Dreitz, enfin donne à chacun sa place Entends ma prière, Terre adorée, Lengadòc, recòrda-te que siás
Ô meu païs! j'en viens à rêver D'une gloire que n'ai pu contempler D'un temps incertain, un moment de grâce Que je souhaite tant voir réalité Lengadòc, recòrda-te que siás |
(Quelques traductions : Lengadòc, recòrda-te que siás : Languedoc, rappeles-toi qui tu es Les valeurs du Languedoc : Leialtatz = loyauté, Mercès = générosité de coeur, Paratge = courtoisie occitane, Pretz = mérite personnel et esprit chevaleresque, Dreitura = justice de cause, Dreitz = bon droit Meu païs : mon pays, ma terre) |
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| | | Anne de Culan Académicien Royal de France
Nombre de messages: 731 Age: 19 Duché/Comté: Bourgogne Date d'inscription: 21/10/2008
| Sujet: Re: Premier Concours de l'Académie : balades Mar 29 Déc - 15:13 | |
| Waldorick a écrit: | Voici ma contribution au concours... pourriez-vous m'en confirmer la bonne réception?
"La ballade de GWoarl"
Il était une fois au pays des leurres Un tisserand qui s'inventait une bergère Un soir de froid, quand du loup il est l'heure Elle débarqua affichant air sévère Dame, comme il me plairait, prenez ce verre Son accent capta toute son attention Un polonais, coup de foudre et déraison Jonglerie de consonnes et de voyelles Où grivoiserie rima avec passion Un beau roman, une histoire essentielle.
Il était une fois au pays du coeur Deux amoureux qui tissaient de concert Étudiants de jour, le soir professeurs Ils se créèrent un bonheur à l'envers De moutons offerts en ovins experts Il assagit son esprit trop brouillon Elle lui offrit le rêve et l'évasion Sacré challenge pour le Sieur et sa Belle Brins d'innocence et de sens en fusion Une beau roman, une histoire essentielle.
Ainsi fut-il aussi deux voyageurs Ulysse et Pénélope dans l'univers Périple initiatique des deux âmes soeurs Cahin-cailloux, l'Auvergne et ses cratères Le vol du Pygargue et dans les rivières L'Omble Chevalier, l'Anguille-Troublion Entre deux hôtels, deux expositions Mais qui choisit le tireur de ficelles? Si loin à présent, rêve ou illusion Un beau roman, une histoire essentielle.
Ô cruel, si sauvage, mon Pygmalion Habile adorateur de citations Que n'as-tu plus de courage face aux dieux Un peu de rébellion face au bastion De tous les allergiques aux gens heureux.
Waldorick de Lammermoor
Et encore merci pour cette belle idée de concours. Je m'avance et vous souhaite une bonne année 1458. |
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| | | Anne de Culan Académicien Royal de France
Nombre de messages: 731 Age: 19 Duché/Comté: Bourgogne Date d'inscription: 21/10/2008
| Sujet: Re: Premier Concours de l'Académie : balades Lun 4 Jan - 16:58 | |
| Citation: | Expéditeur : Hymmenete Date d'envoi : 2010-01-04 16:51:26
Dame,
Vous trouverez ci-dessous ma participation au concours de l'Académie Royale de France. J'ai pour cette occasion composé la ballade qui suit :
La ballade des deux Gaulois
Julyan un jour fut sauvé du trépas Par vassement d'Armel le téméraire Lorsqu'un aurochs le premier menaça Le second d'un estoc le mit à terre. Leurs destinées d'un pacte ils ahocquèrent : Pas même la mort ne les étrangeraient En folure, joïance, repos ou vergaye ; Saldunes ils seraient par serment gaulois, Compagnons aux champs, comme pour traveler Ou bien à la guerre envers quelque roy.
L'ost de Brennus de Rome se vindiqua, En ces combats deux hardis s'illustrèrent ; Rabouzigued le nabot leur lança Qu'ils semblaient de force égale et très fiers. Par seul onnour les saldunes s'affrontèrent, Une jouste amicale déterminerait Duquel des deux l'ardeur dominerait. L'outre-vaillant Julyan frappa une fois Droit à la teste qui saigna par plentés; Armel s'éteint orains en cet endroit.
Le trépas n'est pas grevance pour ceux-là Qui crémissent le seul jour où sur la terre Le ciel sous le poids des astres cherra. L'archidruide Talyesin, cérémoniaire, D'une torche ardit le bûcher funéraire. Nulle plainte auprès des flammes ne s'oyait, Armel en un autre corps renaissait ; Sans venette aucune Julyan se movoit Rejoindre son ami dans le brasier. Ainsi était-on féal autrefois.
Vous qui oyez cette prode épopée Voyez comme l'onnour alors se traitait Sans essoine ou couardise, paré de loy, De vertu, d'or et de sincérité ; Nul parangon n'en chaut plus à ma foy.
Je souhaite que vous en fassiez bonne réception.
Salutations respectueuses. Hymmenete |
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| | | Anne de Culan Académicien Royal de France
Nombre de messages: 731 Age: 19 Duché/Comté: Bourgogne Date d'inscription: 21/10/2008
| Sujet: Re: Premier Concours de l'Académie : balades Sam 9 Jan - 20:57 | |
| Citation: | Titre : Concours de l'Académie
Expéditeur : Mackx Date d'envoi : 2010-01-09 20:33:02
La Rochelle, le neuvième de janvier mil-quatre-cent-cinquante-huit,
A vous, Anne de Culan, Académicien en Chaire des Belles Lettres, Salut !
Ayant eu un peu de temps, nous avons tenté de mettre quelques mots par écrit afin de pouvoir écrire une ballade convenable. Ayant fini de la retravailler, nous vous l'envoyons afin qu'elle puisse concourir aux côtés de ses soeurs à ce concours qu'est le vôtre.
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La Ballade de la Venteuse Albion
Amis, compères, qui d'ici m'ouïrez, N'ayez la crainte que je vous sois infâme, Soyez bien surs en m'écoutant conter, Que j'y mettrai le plus clair de mon âme, Afin que vos esgourdes ne s'affament, Et que vos yeux soient d'aventures emplis, Je prends le verbe sans en prendre le pli, Pour vaillamment vous tirer les leçons, D'un jeune homme qui n'était Prince ni Marquis, En ces temps là en la venteuse Albion
Il était beau, et, l'esprit bien tourné, Avait pour lui les faveurs de nos Dames, Mais en son chef ne cessait de penser, Aux grands fracas que provoquent les lames, Il se voyait en héros qu'on acclame, Et n'avait pour les belles que mépris, Un beau matin, on le trouva parti, Ayant, de son père, pris le gambison, Sa destinée, il l'avait toute choisie, En ces temps là en la venteuse Albion
Le silence prit dans toute la maisonnée, La folle dimension qui préside aux drames, Tandis que l'enfant, seul et égaré, Cherchait dans le feu de quoi faire sa flamme, Il est de ces coeurs que néant n'entame, Mais il n'était point, ô bien malgré lui, De ceux qui firent Azincourt et Crécy, Il tomba roide un beau jour sur le front, Et retourna au sommeil infini, En ces temps là en la venteuse Albion,
A ses parents, un ménestrel apprit Le triste sort que l'on connait ici, Et le tout au détour d'une chanson, Il leur resta, pour pleurer, toute la vie, En ces temps là en la venteuse Albion
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Qu'Aristote vous garde,
Maxime d'Alesme |
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| | | Anne de Culan Académicien Royal de France
Nombre de messages: 731 Age: 19 Duché/Comté: Bourgogne Date d'inscription: 21/10/2008
| Sujet: Re: Premier Concours de l'Académie : balades Mar 12 Jan - 19:04 | |
| Abraxes a écrit: | Gente dame,
J'ai le grand honneur de déposer entre vos mains le manuscrit que voici, et à vos pieds mes respectueux hommages.
Abraxes pour l'heure, tribun de Saumur
Lors que je marche au travers des campagnes, M'en est le cuer souffreteux et dolent, Bien peut s'en faut que désespoir me gagne À déplorer malheur bon an mal an Tant l'avenir nous advient à pas lent. Je vois, courbé sur son lopin de pierres Le serf gratter pour tirer de la terre De quoi nourrir de seigneuriales panses, Et dont le fils va mourir à la guerre… Las, quand viendront les temps de Renaissance ?
Est-ce rêver d'impossible cocagne Que se languir d'un siècle plus galant Sans nul soudard pour forcer nos compagnes, Où sans bûchers, sans bourreaux, sans violents L'esprit pourra s'éclore nonchalant ? Nous consolant d'un Ciel où tout s'éclaire, De graves clercs nous disent de nous taire En ce bas monde où règne l'ignorance, Or de patience il ne me reste guère… Las, quand viendront les temps de Renaissance ?
Comme le fil que vient tisser l'aragne Crochant sa toile au vent brinquebalant, Je tresse, avec le luth qui m'accompagne, Mes vers têtus en dépit du bilan D'un âge obscur où l'on tue les bêlants. Ces puissants-là qui des crocs et des serres Navrent le pauvre et s'en font bonne chère, J'ose cuider qu'ils auront repentance Mais en l'attente on se meurt d'espérance… Las, quand viendront les temps de Renaissance ?
Princes, souffrez que le chant du trouvère Vienne émouvoir de vos Grasces altières La compassion, que l'on offre leur chance Aux grands esprits, sçavants ou pauvres hères… Las, quand viendront les temps de Renaissance ? |
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