Antonio Maistre Académique
Nombre de messages: 57 Duché/Comté: Duché de Bourgogne Date d'inscription: 17/03/2010
| Sujet: La démocratie athénienne au Vème siècle avant J-C Sam 22 Mai - 12:35 | |
| Antonio Licors a écrit: | La démocratie athénienne au Vème siècle avant J-C
Les Grecs ont abordé l'humanité des hommes à travers le langage. Ils appelaient « barbare » ceux qui ne parlaient pas Grec. L'homme apprend à parler, à marcher, grâce à la vie en communauté, la vie en groupe. C'est pourquoi les Grecs qualifie l'être humain de Zoon politikon (Animal politique).
La démocratie athénienne ne s'est pas bâtie en un jour. Elle est le résultat d'une lente évolution au cours des siècles. La démocratie a donc eue une naissance et une mort. Successivement, Athènes a connu trois régimes politiques différents : la Monarchie, l'Aristocratie, et la Démocratie. La première loi qui a protégé les citoyens leur a donné le contrôle de leur propre corps. Cette loi est due à Solon, il fit écrire des lois sur des pierres et a interdit le fait de réduire un citoyen en esclave pour dette. Mais cette loi n'a pas suffit à établir la démocratie Grec. Son grand créateur se nomme Clisthène. Il établit une arithmétique, divisa le peuple en dix tributs, définit une année de dix mois, et créa le tirage au sort.
Pour les athéniens, le pouvoir est mis au centre, il appartient à tous. Nul ne doit s'en emparer. L'objectif du politique est de faire bien vivre les citoyens, de les rendre heureux. Pour cela il faut de bonnes règles (lois), que l'on appelle des nomois (« nomoye »). Les athéniens n'ont pas fait de la politique mais du politique. Quelle est la différence ? La politique aujourd'hui consiste à conquérir un Duché, un Comté, un village, en gros, le pouvoir. Tandis que le politique consiste à dire que la cité est à tous le monde. Donc, il n'y a aucun Parti politique à Athènes, il n'y a rien à conquérir car le pouvoir appartient à tous le monde. Seul le tirage au sort permet de désigner les représentants.
Il n'est pas facile de faire vivre la démocratie, parce que la délibération n'est pas facile avec des milliers de gens. L'assemblée générale à Athènes s'appelle l'Ecclesia (Eglise). Cette assemblée se réunie sur la Pnyx (colline d'Athènes). C'est là-bas que se prononce l'ostracisme. L'ostracisme frappe les citoyens qui veulent s'élever au-dessus des autres et rétablir la tyrannie. Les problèmes de justice sont réglés par la Boulé. Toutes les fonctions sont accessibles et le sort décide, sauf pour la fonction de stratège échappe au tirage au sort pour des raisons de sécurité. N'importe qui ne peut pas occuper ce poste.
Quoique la démocratie athénienne soit une avancée et d'une nouveauté incomparable, elle n'est pas parfaite. Seuls 40 000 citoyens sont Athéniens, les autres sont exclus de la société. Les moins de 20 ans, et les femmes n'ont pas accès à la citoyenneté. C'est d'autant plus paradoxal que ce sont elles qui transmettent la citoyenneté. Les étrangers appelés méthèques, ne peuvent pas devenir citoyens, quelques soient leurs qualités. Enfin, les esclaves eux, sont exclus non seulement de la citoyenneté, mais aussi de l'humanité. Ils sont considérés comme des animaux et ne peuvent ni ester, ni tester. Cela signifie qu'ils ne peuvent être ni propriétaire d'un bien quelconque, ni d'avoir le droit à la parole.
Par Antonio Licors, Maistre Académique de l'Institut de Politique. |
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