Palais de l'Académie
Académie royale de France
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| | | les Casae et Curae |  |
| | | Auteur | Message |
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geronimo2751
Messages : 12
Date d'inscription : 03/09/2011
 |  Sujet: les Casae et Curae  Sam 3 Sep - 15:08 | |
| - Francois Noel de Voltaire a écrit:
-
- Citation :
les Casae et Curae
ou
Essai sur le traitement curatif des fous et des aliénés
Par François Noel de Voltaire
Préambule
Notre devoir n'est pas de nous débarrasser du fou, mais de débarrasser le fou de sa folie! Ainsi, en Grèce antique, il y a plus de mille-cinq cents ans, Hérophile de Chalcédoine discourait à l'ekklesia d'Athènes.
Dans la saincte foi aristotélicienne et les lumières de la science, l'Académie Royale de France publie aujourd'hui un essai sur les traitements à apporter aux fols de touts bords afin de les aider à vivre le retour à la raison.
Si l'on mesure la grandeur d'une Civilisation au soin qu'elle apporte à la prise en charge de ses gueux, de ses déshérités et de ses fols, la médecine de France essaime déjà dans toute l'Europe pour former les meilleurs praticiens.
Si l'on savait que les meilleurs chirurgiens estaient déjà françoys, qu'ils opéraient déjà dans les plus grandes cours d'occident, On saura demain que c'est la France qui a relevé le grand défi de l'art de guérir, en apprenant au monde comment distiller la raison dans les esprits malades, en proie aux démons de la folie.
Là ou d'autres laissent courir leurs fous dans les campagnes, les laissent se rouler dans la fange, blasphémer, violer et occire, les médecins françoys ont rassemblé les leurs à Bicêtre pour étudier leurs entrailles et leurs cerveaux.
Le fruit de leurs travaux est condensé dans ce manuel moderne et novateur de traitement curatif des fous et aliénés.
Les Casae
Le corps est un agrégat de liquides, les humeurs, et de solides qui les contiennent.
Les études modernes ont pu déterminer quatre type d'humeurs en présence dans le corps: Bile rouge (melancholia), bile noire (cholera rubea), sang (sanguis) et flegme (flegma). C’est de l’action de ces liquides que naissent les phénomènes vitaux. Il convient également de s'interroger sur la nature des esprits qui sont les instruments de l’asme et qui, tels le pneuma dont la circulation assure la crase, servent d’intermédiaires entre l’asme et le corps. La crase des humeurs engendre une vapeur (fumus) qui se purifie en gagnant les parties supérieures du corps et permet ainsi au cerveau de fonctionner.
Lorsque la crase n'est plus régulée et que les humeurs s'en trouvent déséquilibrée, le sujet se trouve confronté à des des excès humoraux qui selon leur gravité peuvent le conduire à la folie. C'est la Casae Naturalae.
L'onanisme et l'érotomanie peuvent également conduire à la folie. En effet,
La semence, sa destination
Perte d'humeurs
Paresse => Torpeur cérébrale => cretinisme
Les Curae
Le Compendium
Classification des folies
Les fous furieux
Liste : Manie Mélancolie, Timbrés, Archifous, frénétiques, illuminés
Besoins : Obscurité, Chaines, Nourriture grossière
Les fous tranquilles
Liste : Idiotisme Démence, comiques, évaporés, imbécilité, cretinisme
Besoins :
Causes de la folie
Morales
Erotomanie
Ambition
Orgueil
Religion mal entendue
Chagrins
Amour et Jalousie
Physiques
Abus de vins et liqueurs
Syphilis
Onanisme
Émanations de substances malfaisantes
Irritabilité excessive
Dénuement
France,dont la Médecine du progrès =>se penche
Là ou d'autres laissent croupir
Préambule
Civilisation => S'occuper de ses fous
Comment?
Pierres de Folie
Purges
Ellebore
Transfusions
bains
Fauteuil rotatoire
Costume anti-masturbatoire
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|  | | geronimo2751
Messages : 12
Date d'inscription : 03/09/2011
| | | | | geronimo2751
Messages : 12
Date d'inscription : 03/09/2011
| | Sujet: Re: les Casae et Curae Sam 3 Sep - 15:11 | |
| - jandebohem a écrit:
- Voici la question que je voulais soumettre au collège de mes éminents confrères. Sachez qu'elle n'est pas totalement tranchée dans mon esprit mais la science ne doit-elle pas s'affranchir des bienséances quand il s'agit de la Connaissance ?
Tous les efforts du médicastre doivent porter, certes, et à juste titre sur la nécessité de ramener la complexion c’est-à-dire l’équilibre des humeurs en considérant la dominante propre à chaque paciens cependant il est un cas particulier ardemment débattu pour lequel se pose la question de savoir s’il n’est pas pertinent que s’expriment les signes qui accompagnent les excès de la bile noire que l’on nomme autrement la mélancolie.
Aristote en personne en fît, au cœur de la question XXX, l’aveu d’une faille dans sa doctrine fondée sur le saint principe de tempérance, répartissant les vertus autour de l’axe du fameux juste milieu. Ainsi, il ne pût que se résoudre, autour du cas d’école par lui-même décrit de Maracus le syracusain « qui était encore meilleur poète dans ses accès de folie », à évoquer l’exemple et la figure des plus illustres de ses pairs en tous les arts.
Son honnêteté lui fît donc reconnaître que parmi ces hommes qu’il admirât dont se trouvait Socrate « beaucoup, pour la raison que la chaleur se trouve proche du lieu de la pensée, sont saisis des maladies de la folie ou de l’enthousiasme » enthousiasme concourant entre autre, toujours selon le prophète, à créer l’harmonie musicale.
Aujourd’hui encore, bien que certains esprits aveuglés par un obscurantisme qui ne se justifie même pas aux yeux des cultes, préfèrent trouver la cause des dyscrasies dans une intervention maléfique nous fonderons notre jugement sur l’enseignement d’Antonio Guaineri de Pavie qui eût la grâce de dispenser ses cours au royaume de France.
Dans le Tractatus de aegritudinibus capitis, au traité XIV, Guaineri traite de l’épilepsie à la manière d’Hippocrate, en ramenant cette affection à un dérèglement des humeurs : selon lui, l’attribution de la maladie dite “sacrée” aux démons par le vulgaire vient de l’ignorance ; la divination des épileptiques n’est pas une opération infernale.
Par conséquent, à la lecture des cas d’humeur mélancolique étudiés par Guaineri
« Moi..., j’ai vu un certain rustique mélancolique qui à la lune montante composait des chants enflammés, et une fois la combustion passée, au bout de deux jours environ, jusqu’à une autre combustion ne proférait aucun mot littéraire. On m’a dit qu’il n’avait jamais étudié les lettres»
Force est de constater que le dérèglement de la bile noire active temporairement des capacités latentes déclenchant en acte ce qui se trouvait auparavant en puissance.
Dès lors, une question se pose : en régulant de façon systématique certaines humeurs et au nom de la règle morale qui réclame que les qualités s’expriment dans la tempérance encore nommée médio-crité, faut-il courir ce risque de priver la grandeur du Royaume de France des génies qui s’y trouvent en virtualité ?
HRP je ne pourrais répondre à vos objections que dans longtemps prenant des congés dès ce soir/HRP - jandebohem a écrit:
- je me suis déjà mise à dos les exorcistes dans la partie traitant des méthodes :
http://raf.lesroyaumes.com/index.php/Essai_sur_le_traitement_curatif_des_fous_et_des_ali%C3%A9n%C3%A9s
Au prochain chapitre, ce sera sans doute tout Rome | |
| | | | geronimo2751
Messages : 12
Date d'inscription : 03/09/2011
| | Sujet: Re: les Casae et Curae Sam 3 Sep - 15:14 | |
| - Eloin a écrit:
- Très intéressant et très bien fait, dame ! La curieuse que je suis a haste de voir la suite !
- Francois Noel de Voltaire a écrit:
- Ma chère Jan,
Je vous supplie de prendre le temps de terminer ce délicieux travail afin que nous puissions tous en profiter - jandebohem a écrit:
- Sur le plan pratique, je suis allée à la mine c'est-à-dire que je fais de l' immersion en milieu hostile au sein d'une secte pour agrandir nos collections de cas. Mais je vais tâcher de me remettre à l'écriture
- Sindanarie a écrit:
- Ayant cru voir évoquées les pierres de folies, je ne sais pas si cela peut vous aider, mais les formations des barbiers de l'armée du Limousin exploraient la piste de l'atténuation sinon de la guérison des maux par l'usage de pierres de folie... Ayant suivi cette formation, je peux vous rédiger quelques lignes à ce sujet, si cela peut vous être d'une aide quelconque.
- jandebohem a écrit:
- Oui, volontiers, s'agit-il des pierres de folie que l'on extraie de la tête des fous ?
- Sindanarie a écrit:
- C'est exactement cela, oui. Celle qui m'a formée préconisait même d'appliquer cette méthode aux soldats crédules quand ils étaient par trop déstabilisés par un événement comme la perte d'un camarade ou comme une blessure lors d'une bataille, afin d'essayer de les libérer de ce qui les tourmentait.
- Sindanarie a écrit:
- Fait très rapidement et sans vérification, ce n'est qu'un premier jet pour vous donner une idée de mes vagues connaissances sur le sujet :
- Citation :
Les pierres de folie
Extraire les maux par la manipulation
Avant tout, les pierres de folie sont une forme de supercherie destinée à soulager l'esprit de personnes choquées, traumatisées ou en proie à une obsession. Leur principe d'utilisation est simple mais exige une certaine dextérité de la part du barbier ou du médicastre opérant.
Si un médicastre ou une personne ayant reçu une formation médicale décèle chez quelqu'un de relativement naïf un déséquilibre mental, dû par exemple à la perte d'un être cher ou proche ou à une manie envahissante (paranoïa, peur du noir et autres maux bénins), il peut lui expliquer que ses maux sont dus à une pierre qui s'est formée sous la peau de son crâne. Pour éviter qu'il ne se rende compte du subterfuge, il faut l'encourager à ne pas toucher sa tête. Une fois qu'il a admis (d'où la nécessité que le patient soit naïf) que ses maux peuvent être extraits avec la pierre, le barbier ou le médicastre peut entamer l'opération à proprement parler.
En soi, l'intervention est extrêmement simple mais répond à quelques règles. D'une part, il faut dissimuler jusqu'au dernier moment la pierre qui sera prétendument extraite du crâne du patient. Une fois que celui-ci est installé dans un fauteuil (la position verticale offre l'avantage au barbier de pouvoir se dérober totalement à la vue du patient), le chirurgien incise le cuir chevelu. Afin d'éviter de trop grands risques d'infection, il est préférable de limiter la longueur de l'incision. Toute plaie à la tête ayant tendance à saigner abondamment, il n'est plus difficile pour le chirurgien d'enduire de sang la pierre qu'il avait dissimulée au malade et de lui présenter en lui expliquant que son mal est, normalement, extrait et le laissera en repos.
Si le patient a été convaincu du bien-fondé de la méthode, ce traitement a de bonnes chances d'être efficace, au moins pour quelque temps. En revanche, si le patient est sceptique, le résultat est bien plus incertain. Il est essentiel, dans tous les cas, d'éviter que se propage une rumeur de non efficacité de ce traitement, fort utile quand il s'agit de traiter des maux légers ou de libérer l'esprit du patient d'un tourment d'ordre émotionnel. | |
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